Après la littérature et le cinéma, la bande dessinée s’invite aux opérations spéciales et à la recherche du renseignement par des moyens clandestins, haute technologie à l’appui !
Ce sixième tome de la série « Unité FÉLIN » raconte une histoire romancée, qui tente de coller au plus près d’une réalité possible. Elle est suivie d’explications techniques avec photos du 2ème Régiment d’infanterie de marine à l’entraînement. Ces soldats, qui se déplacent en VBCI (véhicule blindé du combat d’infanterie), disposent de l’équipement « FÉLIN » (Fantassin à Équipement et Liaisons INtégrés). Le système FÉLIN combine lunettes de tir jour-nuit à longue portée, jumelles infrarouges multifonctions, radio individuelle cryptée et terminal tactique affichant les positions GPS de chaque équipier. Il a fait ses preuves au cours des opérations en Afghanistan (2012), au Mali (2013) et en Centrafrique (2013). Conçu et fabriqué en France, il démultiplie les savoir-faire du combattant en termes de précision du tir, de combat diurne et nocturne, de renseignement et de coordination. Grâce à l’optronique (optique + électronique) et l’informatique, l’observation et le tir ont été optimisés pour le combat en zone urbaine. Ainsi, la visée déportée permet au fantassin d’observer un objectif et de le neutraliser sans s’exposer à la zone de danger et aux tirs adverses. Mais comme « FÉLIN » fait aussi penser aux tigres, léopards, panthères ou guépards, les auteurs de la série ont imaginé la saga d’un groupe expérimental de combat hors normes, « l’Unité FÉLIN ». Au début, celle-ci compte 9 membres (7 hommes et 2 femmes), issus des unités d’élite de l’armée de Terre française et travaillant pour le service « action » de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Ils disposent de moyens dignes de la force spéciale américaine « Navy Seal 6 » qui, en 2011, a neutralisé Oussama Ben Laden, chef de l’organisation terroriste Al Qaïda. Leurs profils et leurs indicatifs radio, présentés au début de chaque album, donnent une idée de ce qui va suivre. Le chef, le commandant Max Navarone, a pour indicatif radio « Zeus », le roi des dieux grecs… qui lance la foudre ! Après une dizaine d’années au sein du 13ème Régiment de dragons parachutistes et quelques missions derrière le rideau de fer avant la chute de l’URSS, il a intégré la DGSE et a servi au service action. Son adjoint, le capitaine Chango Konan (« Scipion »), est un ancien nageur de combat de la DGSE. Le sergent-chef Attila Khan (« Hun »), d’origine turque, vient du 2ème Régiment étranger de parachutistes. Le sergent Yann Jason (« Hack »), spécialisé dans la guerre électronique, a commencé sa carrière à la Direction du renseignement militaire. Le lieutenant féminin Jana Moon (« Spectre »), championne de voltige aérienne, a fait ses premières armes comme pilote dans l’Aviation légère de l’armée de Terre. Son « officier systèmes d’armes », l’adjudant Boris Rosoff (« Vodka » !) a déserté l’armée russe après les guerres en Tchétchénie. Le sergent Frank Néro (« Cerbère ») est un ancien tireur d’élite longue distance du 1er Régiment de parachutistes d’infanterie de marine. L’adjudant Lino Tonacci (« Vulcain »), expert en explosifs et démolition, a été formé au 2ème Régiment étranger d’infanterie. Nadja El-Jalila (« Viper » !), issue du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, a intégré le Commandement des opérations spéciales. Toutefois, les trois derniers sont morts au combat au cours des albums précédents.
Loïc Salmon
Espionnage : de la réalité à la fiction par l’écriture
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« Unité FÉLIN, assaut final », bande dessinée Éditions Dupuis/ Zéphyr BD, 64 pages.