Défense : les armées, réserves et dépenses en 2017-2018

image_print

Le ministère des Armées a rendu publics, en octobre 2018, les chiffres clés des forces françaises, engagées sur le territoire national et dans le monde, ainsi que ceux des contributions à la Garde nationale et des dépenses militaires des pays membres de l’OTAN.

Présence diversifiée. Selon l’Etat-major des armées, plus de 30.000 militaires sont déployés en opérations en juillet 2018, dont 13.000 en métropole. Les forces de souveraineté se montent à 7.150 personnels, dont 1.000 aux Antilles, 2.100 en Guyane,1.700 à La Réunion, 1.450 en Nouvelle-Calédonie et 900 en Polynésie française. Les forces de présence totalisent 3.700 militaires, dont 350 au Sénégal, 900 en Côte d’Ivoire, 350 au Gabon, 1.450 à Djibouti et 650 aux Emirats arabes unis. Les opérations extérieures mobilisent 5.600 personnels, dont 4.500 pour l’opération « Barkhane » (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) et 1.100 pour l’opération « Chammal » (Syrie et Irak). L’ONU emploie 780 militaires français, dont 700 dans l’opération « Daman » au Liban et 80 dans des missions en Afrique (Sahara, Mali, Libéria, Centrafrique et République démocratique du Congo). En outre, 175 militaires français se trouvent engagés sous la bannière de l’Union européenne, dont 100 dans l’opération « Sophia » de lutte contre le trafic de migrants en Méditerranée et 75 dans les opérations « Atalante (lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden et l’océan Indien), « Themis » (contrôle des frontières en Méditerranée centrale pour aider l’Italie) et « Indalo » (Méditerranée occidentale). L’OTAN emploie 400 militaires français, dont 300 de l’armée de Terre en Lituanie et 100 de l’armée de l’Air en Estonie. La Marine nationale déploie 1.350 personnels sur toutes les mers du monde, dont 700 pour la mission « Jeanne d’Arc » (Groupe Ecole d’application des officiers de marine), 200 dans l’Atlantique Nord, 200 dans la CTF 150 (force opérationnelle combinée) de lutte contre le terrorisme en mer d’Arabie et en océan Indien et 250 dans la mission « Corymbe » de présence contre la piraterie dans le golfe de Guinée et au large de l’Afrique de l’Ouest. Les forces aériennes stratégiques assurent la dissuasion nucléaire depuis 1964 et la Force océanique stratégique depuis 1972.

Participation à la Garde nationale. Les effectifs de la réserve opérationnelle, hors Gendarmerie, mis à la disposition de la Garde nationale, totalisent 36.312 volontaires sous contrat ESR (engagement à servir dans la réserve) au 31 décembre 2017. Ceux-ci se répartissent entre 9.408 officiers, soit 25,9 % du total, 11.542 sous-officiers (31,8 %) et 15.362 militaires du rang (42,3 %). L’armée de Terre fournit 21.668 personnels, soit 59,7 % du total, la Marine 5.398 (14,9 %), l’armée de l’Air 5.554 (15,3 %), le Service de santé des armées 2.998 (8,3 %), le Service du commissariat des armées 469 (1,3 %), le Service des essences des armées 130 (0,4 %) et la Direction générale de l’armement 95 (0,3 %).

Dépenses militaires. Le Mémorandum statistique de l’OTAN de décembre 2017 indique les dépenses de défense, pensions comprises, des principaux pays membres, calculées en dollars au prix de 2010. Les Etats-Unis arrivent en tête avec 617,7 Md$, soit 3,57 % du produit intérieur brut, devant la Grande-Bretagne avec 59,2 Md$ (2,12 %), la France avec 51,1 Md$ (1,78 %), l’Allemagne avec 47,9 Md$ (1,24 %), l’Italie avec 23,7 Md$ (1,12 %), les Pays-Bas avec 10,6 Md$ (1,15 %) et l’Espagne avec 14 Md$ (0,92 %). Les 20 pays européens membres, hors Grande-Bretagne, totalisent 199 Md$ (1,39 %).

Loïc Salmon

Garde nationale : faciliter l’engagement et fidéliser

Défense : vers 2 % du Produit intérieur brut à l’horizon 2025

image_print
Article précédentNouvelles histoires extraordinaires de la Résistance
Article suivantGéopolitique : la souveraineté démocratique face aux GAFA