Nouvelles histoires extraordinaires de la Résistance

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Les parcours de quelques héros méconnus, combattants sous l’uniforme ou dans l’ombre, font revivre de l’intérieur la seconde guerre mondiale.

Ainsi, Edmond Cardoze participe, le 27 juillet 1944 dans le Sud-Ouest, à un sabotage ferroviaire qui va lourdement pénaliser le réapprovisionnement des unités allemandes sur le front de Normandie. Chargé de réorganiser un réseau de Forces françaises de l’intérieur (FFI), André Jolit constitue, à 22 ans, la plus importante unité de la Gironde avec 756 hommes armés. Michel Slitingski participe, au sein d’unités FFI, à la bataille du Mont Mouchet, (massif Central, 11 juin 1944) contre la brigade allemande Jesser qui ne parvient pas à les anéantir. Les frères Alain, Olivier et Francis Massart s’engagent dans divers combats de la France libre. Pilote, Alain intègre le groupe de chasse « Ardennes, qui sert d’appui-feu à la 1ère Armée française lors du débarquement de Provence (15 août 1944). Pilote également dans le groupe « Ile-de-France » dont il prendra le commandement, Olivier est abattu par la DCA dans la région de Wesel (Allemagne 13 mars 1945) et fait prisonnier. Francis, qui a rejoint le 1er Régiment de chasseurs parachutistes au Maroc, est grièvement blessé le 6 octobre 1944 mais termine la campagne d’Alsace par la prise de Colmar (3 février 1945). Engagé volontaire en 1914 puis sous-lieutenant en 1917, François de Carrère rejoint, en 1942, le corps franc Pommiès, (Sud-Ouest) puis la 1ère Armée française. Commandant, il sera très grièvement blessé dans les Vosges le 28 novembre 1944. Marie-Benoît, prêtre capucin, cache aviateurs alliés, résistants et juifs dans son couvent de Marseille, après l’armistice de 1940, et facilite leur fuite vers l’Espagne et la Suisse. Il obtient du Vatican 4 M$ pour ses opérations de sauvetage. Dénoncé, il parvient à se réfugier à Rome. Son nom figure parmi les premiers des « Justes » sur le Mémorial de Yad Vashem, dédié aux héros et victimes de la Shoah, à Jérusalem. L’instituteur Georges Guingouin, membre du Parti communiste dont il sera exclu en 1952, crée les premiers groupes de francs-tireurs et partisans (FTP) dans les maquis du Limousin en 1941. Grâce au SOE britannique, il arme 6.800 FTP pour des embuscades et des sabotages. Il sera fait Compagnon de la Libération. Sergent-chef cité en 1940, Maurice Bénézech crée le maquis Bernard à Bagnères-de-Bigorre en 1942 et participe à la destruction de colonnes allemandes en retraite (1944). Installée à Paris en 1923, la sœur Marie Skobtsov, russe et orthodoxe, entre dans la Résistance dès l’occupation allemande. Ayant caché de nombreux juifs, elle est arrêtée et déportée au camp de Ravensbrück, où elle prend la place d’une juive dans la chambre à gaz (31 mars 1945). Son nom est inscrit à Yad Vashem. La pharmacienne Laure Gatet intègre le réseau de Bordeaux de la Confrérie Notre-Dame en 1941 et fournira des renseignements importants sur les installations militaires allemandes. Arrêtée, elle mourra à Auschwitz (25 février 1943). Membre du réseau Amitiés chrétiennes, Germaine Ribière cache des enfants juifs dans des familles et institutions religieuses et fait passer des juifs en Suisse. Elle sera honorée du titre de « Juste » à Yad Vashem. L’ingénieur Jacques Nancy, membre du service action de la France libre, fonde la section spéciale de sabotage en Charente qui multiplie les exploits jusqu’à la reddition de la poche de Royan (avril 1945).

Loïc Salmon

« Nouvelles histoires extraordinaires de la Résistance » par Dominique Lormier. Éditions Alisio, 336 pages. 19,90 €

De l’Asie à la France libre

La Résistance en Europe, les combattants de l’ombre

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