Divers sondages, effectués entre janvier et mai 2016, par l’IFOP, le CEVIPOF, la Dicod et le CSA soulignent la confiance des Français dans leurs armées et leur prise de conscience de la nécessité de donner à celles-ci les moyens d’agir à l’extérieur pour la sécurité de la nation.
Des armées dignes de ce nom. Les jeunes Français estiment les armées « professionnelles », « réactives » et « efficaces ». Ensuite, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 87 % des sondés ont une bonne image des armées ; 66 % considèrent les personnels comme le point fort des armées ; 75 % approuvent les interventions françaises contre Daech en Irak ; 70 % soutiennent les frappes aériennes en Syrie ; 57 % approuvent les opérations dans la bande sahélo-saharienne. Sur le plan financier, 81 % souhaitent le maintien du budget de la Défense et 66 % pensent que la situation sécuritaire actuelle nécessite un effort budgétaire supplémentaire. Par ailleurs, le ministère de la Défense a rendu publics les moyens en service dans les armées au 1er juillet 2015.
L’armée de Terre dispose de : 200 chars de combat Leclerc ; 155 blindés chenillés dont 53 véhicules à haute mobilité, 18 dépanneurs de chars, 30 chars AMX 30 D et 54 engins blindés du génie avec système de déminage pyrotechnique pour mines ; 6.543 blindés à roues. Son artillerie se répartit entre 121 canons de 155 mm, 89 véhicules d’observation et 140 mortiers de 120 mm. Ses unités de combat sont équipées de 18.552 systèmes FELIN pour fantassins, 1.312 systèmes d’armes antichars et 221 systèmes sol/air Mistral rénovés. Son aviation légère compte 285 hélicoptères, dont 110 Gazelle, 51 Tigre, 26 Cougar, 75 Puma, 8 Caracal et 15 Caïman/NH90.
La Marine nationale met en œuvre : 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins ; 6 sous-marins nucléaires d’attaque ; 1 porte-avions ; 3 bâtiments de projection et de commandement ; 16 frégates de combat ; 6 frégates de surveillance ; 18 patrouilleurs hauturiers ; 11 bâtiments de guerre des mines ; 3 bâtiments de soutien logistique ; 3 bâtiments de soutien outre-mer ; 4 bâtiments scientifiques et d’expérimentation ; 89 bâtiments divers. L’aéronautique navale comprend : le groupe aérien embarqué (55 Rafale depuis juillet 2016 et 3 avions de guet aérien Hawkeye) ; 23 avions de patrouille maritime Atlantique 2 ; 12 avions de surveillance maritime ; 54 hélicoptères de combat et de sauvetage ; 10 hélicoptères de service public ; 45 appareils de soutien maritime.
L’armée de l’Air déploie 202 avions de combat : 76 Rafale « omnirôles » ; 23 Mirage 2000 N (nucléaire et assaut conventionnel) ; 63 Mirage 2000 D (assaut conventionnel) ; 34 Mirage 2000-5 et 2000 C (défense aérienne) ; 6 Mirage 2000 B (en cours de transformation). S’y ajoutent : 80 avions de transport, dont 5 A340 et A310 (stratégique), 27 C160 Transall (tactique), 14 C130 Hercules (tactique), 27 CN235 (tactique léger) et 7 A400 M Atlas (tactique à allonge stratégique) ; 27 avions de liaison. Les opérations reçoivent le soutien de 14 avions ravitailleurs C135FR et KC 135, 4 AWACS E-3F (détection, commandement et contrôle aéroportés) et 2 C160 Gabriel de renseignement électromagnétique. La flotte de 80 hélicoptères compte 41 Fennec (défense et sûreté), 11 Caracal (recherche et sauvetage au combat) et 28 Puma et Super Puma (transport, recherche et sauvetage). S’y ajoutent 7 systèmes de drones de reconnaissance (4 Harfang et 3 Reaper) et 21 systèmes d’armes sol/air (12 Crotale nouvelle génération et 9 « Mamba » de moyenne portée).
Loïc Salmon
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