Corsican Lion 2012 : exercice franco-britannique interarmées

image_print

L’exercice Corsican Lion (17-26 octobre 2012) a consisté à projeter, depuis la mer, une force expéditionnaire commune interarmées (sigle CJEF en anglais) franco-britannique pour porter assistance à un pays déstabilisé (insécurité et piraterie). Cette force, qui devrait être opérationnelle en 2016, fait suite au traité militaire bilatéral de Londres (Accords de Lancaster House) de 2010. Non permanente, elle sera mobilisable sur ordre pour une durée limitée. Corsican Lion a mobilisé 5.000 militaires français et britanniques. La phase tactique a porté sur la conduite d’une opération amphibie appuyée par des moyens aéronavals. La composante aéronavale inclut le porte-avions à catapultes Charles-De-Gaulle, les frégates Jean-de-Vienne et Jean-Bart, le pétrolier-ravitailleur Meuse, la frégate britannique Northumberland, 1 sous-marin nucléaire d’attaque et 27 aéronefs. La composante amphibie a mis en œuvre, du côté français, le bâtiment de projection et de commandement Mistral et une frégate et, du côté britannique, le porte-aéronefs à tremplin Illustrious, 2 transports de chalands de débarquement dont le Bulwark et 2 frégates. La composante terrestre compte, du côté français, 360 personnels issus du 2ème Régiment d’infanterie de marine, du 11ème Régiment d’artillerie et du 6ème Régiment du génie et, du côté britannique, 60 personnels des Royal Marines, issus de 3 régiments de commandos et de 2 régiments de logistique. Destiné à améliorer l’interopérabilité entre les Marines française et britannique, Corsican Lion vise à : mettre en œuvre le concept d’emploi à la mer de la CJEF ; mener une opération bilatérale de projection de force et de puissance (aéronavale et amphibie) ; intégrer des frégates d’escorte indifféremment françaises ou britanniques dans les groupes amphibie et aéronaval ; développer les procédures de commandement des composantes et de conduite de niveau du théâtre d’opérations ; optimiser le dialogue tactique et l’échange de données en temps réel au moyen des systèmes informatiques et de commandement. Enfin, pour souligner le caractère politique de Corsican Lion 2012, les ministres français de la Défense Jean-Yves Le Drian et britannique Philip Hammond se sont rendus le 26 octobre à bord du Charles-De-Gaulle et du Bulwark.

Loïc Salmon

image_print
Article précédentMarine nationale : motiver, fidéliser et accompagner
Article suivantLe cyberespace : enjeux géopolitiques