Une commission de défense mixte franco-libyenne a été mise sur pied pour développer l’organisation militaire et évaluer les besoins capacitaires du pays. Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, s’est rendu à cet effet en Libye, fin février 2012, pour lancer les bases d’une coopération bilatérale durable.
Celle-ci porte sur la surveillance des frontières terrestres (lutte contre les trafics d’armes, d’être humains et de drogue), la surveillance côtière (déminage des ports et formation de personnels) et la coopération aérienne militaire (remise en état des avions Mirage F1 libyens et formation). En fait, la coopération a commencé dès novembre 2011. Pendant quatre mois, un appui technique français a été apporté pour la réouverture des accès aux ports menacés par des mines marines et des munitions non explosées. En effet pendant l’opération Harmattan (mars-octobre 2011), plusieurs navires chargés de munitions avaient été coulés dans les ports libyens. Le dispositif d’assistance français mis en place comprenait le bâtiment de plongeurs démineurs Achéron (28 octobre-3 décembre 2011), puis le chasseur de mines tripartites Céphée (23 janvier-1er mars 2012) avec son engin sous-marin télécommandé et autopropulsé, ainsi qu’une équipe de déminage des accès portuaires et une équipe de neutralisation de munitions et de mines non explosées. Par ailleurs, les équipes françaises sont intervenues pour neutraliser des munitions à terre, pour des besoins ponctuels, à la demande des autorités libyennes. Fin février, une dizaine de ports avaient été contrôlés et reconnus accessibles aux navires de commerce et une épave avait été renflouée.
Loïc Salmon