Nouvelle architecture d’armée, le modèle « Au Contact » a donné lieu, début juillet 2016, aux créations de la 1ère Division Scorpion, de la 4ème « Brigade aérocombat » de l’Aviation légère de l’armée de terre, du Commandement de la maintenance des forces, du Commandement des systèmes d’information et de communication et enfin du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement.
La 1ère Division Scorpion, installée à Besançon, compte 25.000 personnels répartis entre 1 état-major, 3 brigades interarmes (montagne, infanterie de marine et arme blindée), la Brigade franco-allemande, 26 régiments et 1 école de haute montagne. Cette division fait partie de la « force Scorpion », composée de 2 divisions et 6 brigades, à savoir 2 brigades blindées, 2 brigades médianes (amphibies) et 2 brigades légères (aéroportée et montagne). Cette force peut intervenir sur des théâtres d’opérations extérieurs et le territoire national (métropole et outre-mer).
La 4ème Brigade aérocombat (BAC), commande trois régiments d’hélicoptères de combat, situés à Phalsbourg, Étain et Pau, et la 4ème Compagnie de commandement et de transmissions de Clermont-Ferrand. Les trois régiments totalisent environ 3.000 militaires et 150 hélicoptères d’ancienne génération (Gazelle et Puma) et de nouvelle génération (Tigre et Caïman/NH90). La 4ème BAC dépend du Commandement de l’aviation légère de l’armée de terre, qui garantit la capacité d’aérocombat et assure la cohérence du domaine aéronautique.
Le Commandement de la maintenance des forces, implanté à Lille avec un échelon avancé à Versailles-Satory, est chargé de l’entretien opérationnel de tous les équipements de combat terrestre en France, en outre-mer, à l’étranger et en opérations. Il a autorité sur les six régiments du matériel et sur l’École du matériel de Bourges. Son effectif se monte à 11.000 militaires et civils, surtout des mécaniciens spécialistes des blindés, de l’armement ou des transmissions.
Le Commandement des systèmes d’information et de communication compte cinq régiments de transmissions, l’École des transmissions de Rennes et le Centre de formation initiale des militaires du rang de Dieuze. Il inclut aussi la 807ème Compagnie de transmission chargée de la cyberdéfense, à savoir : l’anticipation et l’analyse des cybermenaces, le suivi et le pilotage de la sécurité des systèmes d’information et des systèmes d’armes, le contrôle du spectre électromagnétique et la lutte informatique défensive.
Le Centre de doctrine et d’enseignement du commandement (CDEC), implanté à l’École militaire à Paris, résulte de la fusion du Centre de doctrine d’emploi des forces et du Centre d’études stratégiques de l’armée de terre. En vue d’améliorer les performances opérationnelles de celle-ci, il doit mettre en synergie la doctrine, le retour d’expérience, l’enseignement militaire supérieur et les études prospectives. Grâce au CDEC, les stagiaires du Cours supérieur interarmes vont apprendre à commander les grandes unités et à penser la guerre de demain. En outre, les cadres de la réserve opérationnelle de l’École supérieure des officiers de réserve spécialisés d’état-major iront y acquérir un niveau élevé de compétence dans la planification et la conduite des opérations. A l’automne 2016, le CDEC lance le « laboratoire de combat Scorpion », suivi d’un cycle d’exercices pour consolider la doctrine.
Loïc Salmon
Armée de Terre : nouveau format plus « au contact »