Afghanistan : la Task Force La Fayette s’en va

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« Il est temps de partir. Il est temps de passer la main aux forces armées et de sécurité afghanes », a déclaré le général Eric Hautecloque-Raysz, commandant la Task Force La Fayette (TLFL) depuis avril 2012, Au cours d’une visioconférence le 14 novembre 2012 entre Kaboul et le ministère de la Défense à Paris, il a dressé le bilan de son mandat, marqué notamment par la visite du président de la République François Hollande (25 mai), les transferts de la sécurité des provinces de Surobi (12 avril) et Kapisa (4 juillet), les départs des bases de Tora (31 juillet) et Tagab (30 septembre). Les séjours des militaires français varient désormais de 3 à 8 mois. Entre le 3 juin (ordre de désengagement) et le 30 septembre (sortie de la zone la plus exposée), la TLFL a réalisé 224 opérations et 47 convois de désengagement. Le général Hautecloque-Raysz estime que l’armée nationale afghane, capable d’une grande résilience, a accompli « un effort majeur » pour sensibiliser la population et les forces de sécurité afghanes à la menace des engins explosifs improvisés. Ses chefs tentent d’éviter les pertes collatérales civiles et de protéger leurs soldats. Selon le général, les 7.500 militaires et policiers afghans déployés en Kapisa et Surobi ont les moyens de les sécuriser : planification  d’état-major autonome, maillage policier complet et coordination aux niveaux provincial et de district. Les insurgés, évalués à 450 à 600 talibans, sont devenus minoritaires et ne seront bientôt plus protégés par la verdure en raison de l’approche de l’hiver, particulièrement rigoureux en Afghanistan. Au 12 novembre, la TFLF comptait encore 2.200 militaires et le bilan de son retrait s’établissait à 164 vols, 4 navires affrétés et plus de 500 matériels roulants et 400 conteneurs. Le désengagement se déroule conformément au calendrier (voir rubrique « Archives » : « Afghanistan, retrait des troupes combattantes en bon ordre » 5-9-2012).

Loïc Salmon

 

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