Défense : le « plan famille » de fidélisation des militaires

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« Rendre possible la conciliation entre l’engagement dans les armées et une vie familiale épanouie », tel est l’objectif du « plan famille » 2018-2022.

Florence Parly, ministre des Armées, a ainsi présenté à la presse, le 31 octobre 2017 à Paris, ce plan destiné à améliorer les conditions de vie des militaires.

Compréhension et concertation. Le plan famille a été établi avec les instances de concertation (Conseils et Conseil supérieur de la fonction militaire) et les associations impliquées dans l’action sociale. D’un montant de 300 M€ de crédits nouveaux sur 5 ans, il sera mis en œuvre à 70 % dès 2018. Il comprend douze mesures, dont la moitié pourra s’appliquer au personnel civil du ministère des Armées : faciliter la vie du conjoint par un élargissement et une simplification de l’offre des prestations sociales ; fournir au militaire déployé un accès internet wifi gratuit, surtout dans les emprises mal équipées du territoire national ; amplifier le soutien moral et psychologique des familles avant, pendant et après les missions opérationnelles ; exonérer de toute avance de fonds le militaire lors des déplacements en mission ; offrir aux militaires une meilleure visibilité sur leur mutation, soit 5 mois de préavis dans 80 % des cas ; améliorer le dispositif de prise en compte des déménagements ; renforcer et améliorer l’offre de logement dans les zones de densification ou de tension locative forte, notamment en Ile-de-France, en proposant 660 logements en métropole de 2018 à 2020 ; accompagner tous les membres de la famille, à savoir dans le travail du conjoint, la garde des enfants (240 places supplémentaires en crèche en 2018) et leur scolarité ainsi que la vie associative ; faciliter l’information et l’intégration des familles à la communauté de défense (création d’un portail e-social) ; faciliter la capacité du commandement à organiser localement des activités de cohésion incluant les familles ; individualiser les parcours professionnels, notamment pour les familles monoparentales ou séparées et les couples de militaires, en vue de pouvoir exercer leur droit de visite des enfants ; épauler les familles lors de la blessure du militaire ou de son décès.

Sociologie militaire. Selon une étude réalisée par le ministère des Armées, 47 % des militaires sont mariés, 6 % ont signé un PACS et 18 % ont vécu une rupture d’union. De nombreuses femmes militaires vivent en couple avec un conjoint militaire. Environ 55 % des militaires ont des enfants (deux en moyenne). En tout, 70 % des militaires ont constitué leur propre famille : 90 % en famille nucléaire, avec ou sans enfant ; 7 % dans une famille recomposée ; 3 % dans une famille monoparentale, surtout des femmes. En matière de logement, 42 % des militaires sont locataires de leur résidence principale, 33 % en sont propriétaires et 25 % sont hébergés à titre gratuit. La mobilité et ses contraintes conduisent 11 % des militaires, contre 1% des Français, à choisir le célibat géographique en raison du travail du conjoint, de la scolarité des enfants, de l’environnement social ou de la propriété de la résidence principale.

Djihadistes français. Florence Parly a précisé que les djihadistes français, capturés en Irak, seront jugés dans ce pays. La situation de leurs enfants sera examinée au cas par cas. Certains pourront être rapatriés, mais en tenant compte de la volonté de leurs parents. En Syrie, les Français combattant dans les rangs de Daech font l’objet d’un signalement auprès du Comité international de la Croix-Rouge. S’ils rentrent en France, ils s’exposent à des poursuites judiciaires systématiques.

Loïc Salmon

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