14 juillet 2013 : une armée d’avant-garde fière de ses traditions

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« Un défilé du 14 juillet, ça se commande comme une opération, ça se conçoit comme un grand exercice », a déclaré le général de corps d’armée Hervé Charpentier, gouverneur militaire de Paris, devant l’Association des journalistes de défense le 25 juin 2013. La grande parade militaire annuelle dans la capitale nécessite un an de travail, car  son contenu évolue avec la situation des armées en opérations. Le cru 2013 met en valeur la capacité d’engagements rapides et lointains, avec des structures modulables, des matériels nouveaux et des modes de fonctionnement renouvelés. Il met particulièrement à l’honneur les unités déployées dans l’opération « Serval » au Mali, la brigade franco-allemande (avec un général allemand) et un détachement militaire de la Croatie, membre de l’Union européenne à compter du 1er juillet. Le module « Serval » compte : un avion ravitailleur C-135, 2 Rafale,  3 Mirage 2000D, 1 Mirage F-1 CR, 1 avion de patrouille maritime ATL2 (renseignement, surveillance et reconnaissance),  2 avions de transport tactique C-130 Hercules (dont un danois) et 2 avions de transport tactique C-160 Transall (dont un allemand) ; 200 militaires africains ; des unités françaises, dont la Légion étrangère (450 hommes derrière leur commandant, le général de division Christophe de Saint-Chamas). Parmi les nouveautés, figurent l’avion de transport tactique A-400M, dont  trois équipages complets sont déjà formés, et une unité tactique de guerre électronique. L’année 2013 est fertile en commémorations, dont les 150 ans de Camerone (fête de la Légion étrangère), 70 ans du 9ème Bataillon d’infanterie de marine, 70 ans de la Gendarmerie de l’air, 70 ans de la médaille de la Résistance, 60 ans de la patrouille de France, 50 ans de l’Ordre national du Mérite, 50 ans du Traité franco-allemand de l’Elysée et 30 ans du Chœur de l’armée française. Le programme du défilé inclut 58 avions (45 de l’armée de l’Air, 6 de la Marine nationale et 7 étrangers), 4.823 personnels à pied, 241 chevaux de la Garde républicaine, 82 motos, 265 véhicules et 36 hélicoptères (19 de l’Aviation légère de l’armée de terre, 6 de l’armée de l’Air, 4 de la Marine, 3 de la Gendarmerie, 3 de la Sécurité civile et 1 étranger). Restriction budgétaire oblige, l’enveloppe financière du défilé a baissé de 30 % pour les véhicules et de 10 % pour les aéronefs.  Seuls les matériels opérationnels sont maintenus. Enfin, aucun drone ne participe au défilé.

Loïc Salmon

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