Opérations : attentat et retrait programmé d’Afghanistan et prolongation en Libye

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Le 14 juillet 2011, un militaire français est tombé dans une embuscade en Afghanistan. C’est le 70ème mort depuis l’engagement de la France en 2001. La veille dans la vallée de Tagab (Afghanistan) et pour la première fois, cinq soldats français ont été tués et quatre autres blessés dans un attentat suicide. Le président de la République Nicolas Sarkozy (photo du 14 juillet 2011 à Paris) a annoncé un renforcement de la sécurité des militaires français sur place.

Le 12 juillet à Kaboul, le président de la République s’est engagé sur le retrait d’Afghanistan de 1.000 hommes, sur un total actuel de 4.000, d’ici à la fin de 2012. Les effectifs combattants restants seront concentrés dans la province de Kapisa et complètement retirés à la fin de 2014. « Il faut savoir finir une guerre », a déclaré le chef  de l’Etat. Toutefois, le même jour à Paris, le Premier ministre François Fillon a indiqué que des militaires français resteraient après 2014 pour continuer à former les forces afghanes. Par ailleurs, au cours d’une conférence de presse commune avec le président afghan Hamid Karzaï à Kaboul, Nicolas Sarkozy a également annoncé la préparation d’un traité de partenariat et d’amitié d’une durée de cinq ans entre la France et l’Afghanistan, portant sur l’agriculture, les transports, l’eau et les mines. Une coopération civile sera maintenue sur l’éducation, la santé et le développement ainsi qu’une « coopération spéciale » pour les régions de Surobi et Kapisa.

Le 12 juillet à Paris, l’Assemblée nationale a approuvé, par 482 voix contre 27, la poursuite de l’intervention en Libye. François Fillon a indiqué aux députés que les frappes aériennes ont touché 2.500 objectifs, dont 850 sites logistiques, 160 centres de commandement, 450 chars, 220 véhicules et 140 pièces d’artillerie. Quelque 4.400 militaires, dont 800 en métropole, participent à l’opération « Harmattan » dont le mandat, défini par le Conseil de sécurité de l’ONU, « n’est  pas d’éliminer le colonel Kadhafi », selon le Premier ministre. Ce dernier a précisé les conditions de la suspension des frappes : cessez-le-feu authentique et vérifiable avec le retour des forces de l’actuel dirigeant libyen dans les casernes ; fin des exactions contre les populations civiles ; libre accès à l’aide humanitaire ; retrait du pouvoir du colonel Mouamar Kadhafi. Une solution politique « commence à prendre forme », a ajouté François Fillon.

Loïc Salmon

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