Un militaire français a été mortellement touché le 6 mars 2013, lors d’un accrochage avec les djihadistes près de Tin Keraten, à 100 km de Gao dans l’Est du Mali. Il s’agit du brigadier-chef Wilfried Pingaud du 68ème Régiment d’artillerie d’Afrique. Cela porte à quatre le nombre de Français tués depuis le déclenchement de l’opération Serval le 11 janvier. Selon l’Etat-major des armées, les djihadistes sont très déterminés et conduisent leur action jusqu’au bout sans chercher à se désengager, ce qui rend la situation particulièrement dangereuse. Il s’agit de concentrer rapidement les moyens aériens et terrestres pour fixer l’adversaire, une fois localisé, et de le neutraliser. Une patrouille aérienne est maintenue sur zone par des ravitaillements en vol, afin d’intervenir rapidement. Le transport d’essence se fait par la route. Mais en cas d’urgence, un hélicoptère peut recevoir, bord à bord, une partie du carburant du C160, qui conserve de quoi rentrer à sa base. L’hélicoptère permet de surveiller le maximum de terrain et d’aller vite. Actuellement, 4.000 militaires français et 6.000 soldats africains sont déployés au Mali ainsi que des moyens aériens pour : les frappes, 6 Rafale, 6 Mirage 2000D et 2 Mirage F1 CR ; le renseignement, 1 Atl2 et des drones ; l’appui, 1 AWACS pour la détection et le contrôle, 1 C135 pour le ravitaillement en vol et des avions de transport tactique C160, C130 et CN 235. En outre, treize avions de transport sont fournis par les Etats-Unis (3 C17), la Grande-Bretagne (1 C17), le Canada (1 C17), la Belgique (2 C130), l’Allemagne (2 C160 et 1 A 3010), l’Espagne (1 C130), le Danemark (1 C130) et les Pays-Bas (1 DC 10). Enfin, la Mission d’entraînement de l’Union européenne au Mali, destinée à former les troupes maliennes, devrait être opérationnelle fin mars. Composée de 500 soldats (200 formateurs) de 20 pays, elle sera protégée par les forces françaises.
Loïc Salmon