Les réservistes, civils et militaires à la fois, sont indispensables aux forces armées, auxquelles ils apportent un renfort temporaire. Une journée nationale leur est attribuée en reconnaissance (4 avril en cette année 2013), car la plupart remplissent leurs fonctions pendant leurs vacances ou le week end, au-delà des cinq jours que l’employeur est tenu d’accorder. Toutefois, certaines entreprises ont signé une convention avec le ministère de la Défense pour faciliter l’engagement de leurs réservistes. C’est le cas pour les 34 réservistes qui assurent un soutien opérationnel à l’opération « Serval » au Mali, hors forces spéciales. Selon le Conseil supérieur de la réserve militaire, le nombre de réservistes opérationnels (payés à la journée selon leur grade) est passé de 18.162 en 1999 à… 57.187 en 2011, dont 20 % d’officiers, 38 % de sous-officiers et 42 % de militaires du rang. Celui des « réservistes citoyens », bénévoles chargés du rayonnement des armées, a été de 2.660 (16 % de femmes) en 2011, dont 67 % d’officiers supérieurs, 22 % d’officiers subalternes, 10 % de sous-officiers et 1 % de militaires du rang. La Gendarmerie a accueilli son 1.000ème réserviste citoyen le 13 février 2013. Pourtant, en période de restriction budgétaire comme en 2012, la réserve sert de variable d’ajustement. Les armées privilégient en effet les réservistes opérationnels susceptibles de les servir 40-50 jours par an, alors que la moyenne est de 25 j/an. Le moral des laissés-pour-compte s’en ressent. Pour remédier à cet état de fait, le ministère de la Défense a défini cinq priorités pour 2013 : valoriser les collectivités locales et les « correspondants-défense » ; mettre en avant les réservistes opérationnels et citoyens ; susciter l’adhésion des entreprises et des administrations partenaires ; associer le ministère de l’Education nationale et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; coopérer avec les associations de réservistes.
Loïc Salmon