Le salon Eurosatory présente des équipements et services destinés aux opérations militaires et actions, publiques ou privées, contre la malveillance, le terrorisme et les catastrophes naturelles ou industrielles.
L’édition 2018 (11-15 juin à Paris Villepinte) a été présentée à la presse le 17 mai par Stéphane Mayer, président du Groupement des industries de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres, et le général (2S) Patrick Colas des Francs, commissaire général.
Premier salon du monde. Eurosatory accueille 1.750 exposants de 63 pays en 2018, contre 1.571 en 2016 (57) et 37 pays étrangers disposent de leur propre pavillon (36). La France (590 exposants), les Etats-Unis (150), l’Allemagne (116), la Grande-Bretagne (88) et Israël (71) restent les plus représentés. En deux ans, le nombre d’exposants de l’Australie est passé de 3 à 46, celui de la Turquie de 29 à 60 et celui de la République tchèque de 34 à 44. Le Cap Vert, la Géorgie, le Kazakhstan, le Nigeria et Oman y exposent pour la première fois. Eurosatory 2018 regroupe huit pôles technologiques : renseignement ; sécurité civile, gestion des crises et sécurité des populations ; sécurisation des infrastructures et des sites sensibles ; ingénierie, tests et mesures ; risques nucléaire, radiologique, biologique et chimique ou explosif ; entraînement et simulation ; drones et robotique ; électronique embarquée. Sa fréquentation est estimée à 58.000 visiteurs et 230 délégations officielles des armées, des forces spéciales, des forces de sécurité et du secteur civil. Les start-ups de 13 pays se répartissent par thèmes : surveillance et renseignement ; cybersécurité et technologie de l’information ; soutien de l’homme ; intervention et engagement de la force ; communications ; production, matériaux, maintenance et logistique ; briques technologiques. Les exposants présentent aussi des démonstrations dynamiques de l’armée de Terre, des forces spéciales, de la préfecture de police et des forces d’intervention RAID et GIGN. Des mesures particulières, assurées par les services étatiques assurent la protection du salon contre : terrorisme ; intrusion et vol ; ingérence et piratage industriel ; manifestations et contestataires. Elles mettent en œuvre 50 caméras et 200 agents de sécurité.
Un marché mondial. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, Les Etats-Unis arrivent en tête des cinq premiers exportateurs de produits de défense en 2017 avec 26,9 Mds$, suivis de la Russie avec 7,2 Mds$, de la France avec 5,2 Mds$, de l’Allemagne avec 4,3 Mds$ et de la Grande-Bretagne avec 4 Mds$. Parmi les importateurs majeurs, l’Inde occupe la première place avec 13 %, du marché, devant l’Arabie Saoudite avec 8,2 %, les Emirats arabes unis avec 4,6 %, la Chine avec 4,5 %, et l’Algérie avec 3,7 %. En France, l’industrie de défense réalise un chiffre d’affaires de 18 Mds$, emploie 165.000 personnes dont 20.000 à des niveaux de haute qualification et recrute, chaque année, 5.000 diplômés et conclut 4.500 contrats d’apprentissage. Par ailleurs, le marché de la sécurité devrait croître de 9 % en 2018-2019. Ses dépenses ont atteint 549 Mds€ en 2016, contre 507 Mds€ en 2014. L’Asie représente 26 % des dépenses mondiales de sécurité, l’Europe 25 % et l’Amérique du Nord 39 %. En France, la filière de la sécurité atteint 1,3 % du produit intérieur brut. La moitié de la production est exportée. Ce secteur compte 300.000 emplois marchands (hors administrations publiques) et devrait en créer 52.000 nouveaux d’ici à 2020.
Loïc Salmon
Défense et sécurité : « réagir ensemble » aux attentats terroristes et aux crises