Mali : début de l’opération « Panthère », un Français tué

L’opération de reconnaissance « Panthère » a été déclenchée, le 18 février 2013 dans le massif montagneux de l’Adrar (Nord), par 150 hommes des forces franco-maliennes, pour désorganiser les groupes djihadistes et démanteler leurs sanctuaires. Lors d’un accrochage le 19 février à 50 km au sud de la ville de Tessalit, le sergent-chef Harold Vormezeel (section de commandos parachutistes du 2ème Régiment étranger de parachutistes) est décédé à la suite de ses blessures. Un hommage national lui a été rendu, trois jours plus tard aux Invalides à Paris, en présence du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Entre le 18 et le 20 février, trente djihadistes ont été tués et des nids de mitrailleuses et des dépôts de munitions détruits. « Panthère » mobilise des moyens de renseignements (1 avion radar Atl 2 et 1 drone), d’appui aérien (2 chasseurs) et de transport (1 avion C160, 4 hélicoptères dont 1 « médicalisé » et des véhicules blindés). Il s’agit de concentrer rapidement les moyens aériens et terrestres pour fixer l’adversaire, une fois localisé, et de le neutraliser. Une patrouille aérienne est maintenue sur zone par des ravitaillements en vol, afin d’intervenir rapidement. Le transport d’essence se fait par la route. Mais en cas d’urgence, un hélicoptère peut recevoir, bord à bord, une partie du carburant du C160, qui conserve de quoi rentrer à sa base. L’hélicoptère permet de surveiller le maximum de terrain et d’aller vite. Actuellement, 4.000 militaires français sont déployés au Mali ainsi que des moyens aériens pour : les frappes, 6 Rafale, 6 Mirage 2000D et 2 Mirage F1 CR ; le renseignement, 1 Atl2 et des drones ; l’appui, 1 AWACS pour la détection et le contrôle, 1 C135 pour le ravitaillement en vol et des avions de transport tactique C160, C130 et CN 235. En outre, treize avions de transport sont fournis par les Etats-Unis (3 C17), la Grande-Bretagne (1 C17), le Canada (1 C17), la Belgique (2 C130), l’Allemagne (2 C160 et 1 A 3010), l’Espagne (1 C130), le Danemark (1 C130) et les Pays-Bas (1 DC 10). Enfin, la Mission d’entraînement de l’Union européenne au Mali, destinée à former les troupes maliennes, devrait être opérationnelle fin mars.  Composée de 500 soldats (200 formateurs) de 20 pays, elle sera protégée par les forces françaises.

Loïc Salmon