La France libérée

Cet album, réalisé par l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense, raconte en images la libération de la France, entre septembre 1943 et juin 1945.

A l’époque, les photographes du Service cinématographique de l’armée sont intégrés au sein des unités françaises aux côtés des troupes alliées, dès la campagne de Tunisie (17 novembre 1942-13 mai 1943). L’album commence à partir de septembre 1943 en Corse, premier territoire libéré de la métropole. Puis, les goumiers marocains du corps expéditionnaire français participent à la bataille de Monte Cassino, sous les ordres du général Juin, lors de la campagne d’Italie. Le 1er août 1944, à la tête de la 2ème Division blindée, le général Leclerc foule le sol de France à Utah Beach (Normandie) pour la première fois depuis juillet 1940. En août 1944, la Wehrmacht est encore présente à Nice, depuis son invasion de la zone Sud en novembre 1942. A partir du 15 août, les troupes françaises d’Afrique, commandées par le général de Lattre de Tassigny, débarquent en Provence et installent des canons de DCA sur le littoral de Sainte-Maxime. A Toulon, qui sera bombardé du 20 au 27 août, les hôpitaux seront épargnés grâce aux renseignements d’une infirmière de l’arsenal. Les tirailleurs du 3ème Régiment de tirailleurs algériens progressent dans les faubourgs de Marseille et des éléments de Forces françaises de l’intérieur se postent en embuscade sur la Canebière. Les convois de la 3ème Division d’infanterie algérienne se dirigent vers Aix-en-Provence. Tous sont accueillis en libérateurs dans les villages de Provence. Le 26 août, Rouen vit ses derniers jours d’occupation allemande. Le 14 septembre, le général De Gaulle s’adresse à une foule immense, rassemblée Place des Terreaux à Lyon. La veille, De Lattre de Tassigny, devenu chef de la 1ère Armée française, est entré triomphalement à Dijon. En décembre, les combats continuent près de la Pointe de Grave (Gironde). Les tirailleurs sénégalais de la 9ème Division d’infanterie coloniale se trouvent sur le front des Vosges (8-30 novembre), que viendront inspecter De Gaulle et Churchill (13 novembre). En décembre à Belfort, De Lattre de Tassigny reçoit le général Denvers, commandant de la 7ème Armée américaine, dont il dépend. Les premiers éléments du 1er Régiment de marche de spahis marocains arrivent en Alsace en novembre. A Strasbourg, libéré le 23 novembre, la Place Karl Ross redevient la Place Kléber. Trois jours plus tard, Leclerc peut enfin honorer le serment de Koufra (Libye, 2 mars 1941). Il a fait placarder une affiche dans toute la ville : « Habitants de Strasbourg, la France et ses alliés ne recommenceront pas la faute d’hier, l’envahisseur ne reviendra pas ». Après deux jours de combat, Metz est libéré le 22 novembre par le 20ème Corps d’armée américain. Le lendemain, des tankistes de la 1ère Armée française arrivent à Mulhouse, à proximité de la frontière allemande. Le 15 décembre, le Régiment d’infanterie coloniale du Maroc atteint le Rhin. Malgré la prise de Colmar le 5 février 1945, les combats se poursuivent encore en Alsace en mars. A Paris, le 18 juin, cinq ans après l’appel de Londres, la foule se presse sur les Champs-Élysées pour voir défiler notamment les spahis à cheval. Quatre jours plus tôt, le général américain Eisenhower a été décoré de la croix de la croix de la Libération par le chef de la France… libérée après cinq ans d’occupation !

Loïc Salmon

Provence 1944

Jour-J

« La France libérée »  ECPAD, agence d’images de la défense, 10 €.

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