14 juillet 2015 : les opérations sur le territoire national à l’honneur

Les unités et communes décorées de l’Ordre de la Libération ainsi que les unités civiles et militaires déployées dans le cadre de l’opération « Sentinelle » (Plan Vigipirate attentat) constituent le thème du défilé du 14 juillet 2015. Lors de sa présentation à la presse le 2 juillet, le général Hervé Charpentier, gouverneur militaire de Paris, a souligné le caractère symbolique de la présence des forces spéciales du ministère de l’Intérieur, qui marchent devant les troupes à pied : RAID, Brigade de recherche et d’intervention et Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale. En alerte permanente, elles sont donc représentées par leurs porte-emblèmes, qui suivent la délégation mexicaine invitée. En effet, à l’occasion de la visite d’État en France (13-16 juillet) du président du Mexique, Enrique Pena Nieto, des cadets des écoles des armées de Terre et de l’Air, de la Gendarmerie et de la Marine marchent au « pas de l’oie », accompagnés de 2 aigles et 4 faucons. Tous sont précédés par la parade des formations et communes « Compagnons de la Libération », reconstituant une croix de Lorraine avec le « V » de la victoire. Parmi les 1.038 personnes décorées, l’Ordre n’en compte plus que 15 encore en vie. Une dizaine doit siéger à la tribune présidentielle. En outre, cinq communes membres de l’Ordre en assurent la pérennité : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’Ile-de-Sein. Enfin, 18 unités décorées sont ainsi réparties : le Bataillon de marche N°2, la 13ème Demi-Brigade de la Légion étrangère, le Bataillon de l’infanterie de marine et du Pacifique, le Régiment de marche du Tchad, le 2ème Régiment d’infanterie coloniale, le 1/3ème Régiment d’artillerie coloniale, le 1er Régiment d’artillerie coloniale, le 1er Régiment de marche de spahis marocains et le 501ème Régiment de chars de combat pour l’armée de Terre ; l’Escadrille française de chasse N°1, le Régiment de chasse « Normandie-Niemen », le 2ème Régiment de chasseurs parachutistes de l’armée de l’Air, le Groupe de bombardement « Lorrain », le Groupe de chasse « Ile-de-France » et le Groupe de chasse « Alsace » pour l’armée de l’Air ; le sous-marin Rubis, la corvette Aconit et le 1er Régiment de fusiliers marins pour la Marine nationale. Les unités dissoutes depuis sont représentées à la parade. Par ailleurs, toutes les unités militaires défilantes ont participé à l’opération « Sentinelle », qui n’inclut pas la protection de l’événement, dévolue à la Préfecture de police. Dans la capitale, « Sentinelle » mobilise 4.000 personnels, dont 80 défilent le 14 juillet. Les unités actives dans les opérations extérieures (Opex) « Barkhane » (bande sahélo-saharienne), « Sangaris » (Centrafrique), « Chammal » (Irak) et « Ébola » (Guinée équatoriale) participent au défilé, en particulier les moins connues : le 28ème Groupe géographique, représenté pour la première fois depuis 30 ans ; le 17ème Régiment du génie parachutiste ; l’Établissement de communication et de production audiovisuelle des armées ; le Service de santé ; la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Le défilé du 14 juillet 2015, plus court de 15 minutes qu’en 2014, mobilise 3.463 militaires à pied, 208 véhicules, 241 cavaliers de la Garde Républicaine, 31 hélicoptères et 55 avions dont 1 belge et 2 espagnols. Sur ordre du chef d’État-major des armées, tous, à l’exception de ceux invités par les mairies de l’agglomération parisienne, rejoignent directement leurs unités à l’issue, afin de préparer les relèves de « Sentinelle » et des Opex ou se reposer.

Loïc Salmon

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